Chez bébé, l’angoisse de la séparation est une étape normale pour son développement. Il est possible, lors de cette période, que vous remarquiez plus de pleurs que d’habitude, ou bien de méfiance envers les gens qu’il ne connait pas… Mais alors, à quel âge se manifeste l’anxiété de la séparation ? Comment bien la gérer et aider bébé en douceur ?
Qu’est-ce que l’angoisse de la séparation ?
L’angoisse de la séparation constitue une étape clé du bon développement de votre enfant. En général, elle survient entre 8 et 9 mois, mais elle peut aussi commencer un peu avant.
Au fur et à mesure que bébé grandit, il se rend compte qu’il est une personne distincte de ses parents, mais ne comprent pas encore totalement le concept de la permanence de l’objet (le fait de savoir que quelques chose existe encore lorsqu’il n’est plus vu ou entendu). Alors, les enfants de cet âge-là ne comprennent pas encore que leurs gardiens reviendront après une séparation, craignant que ce départ soit définitif, et manifestent donc une angoisse de séparation.
Quand disparait-elle ?
L’angoisse de séparation, en tant qu’étape normale du développement de bébé, disparait généralement à 24 mois, et est la plus intense entre 10 et 18 mois. C’est à partir du moment où l’enfant développe une mémoire, qui leur permet de se rappeler que leurs parents reviennent.
Quels sont les signes de l’angoisse de séparation ?
Bébé aura tendance, à partir d’un certain âge, à réagir plus vivement aux changements qui bousculent ses habitudes, comme lorsqu’il se trouve dans de nouveaux lieux, ou avec de nouvelles personnes.
- Bébé pleure lorsqu’il ne vous voit plus, même si vous vous absentez dans une autre pièce,
- Il ne sourit plus ou se montre méfiant envers les personnes qu’il ne connait pas et ne veut plus aller dans les bras de n’importe qui,
- Il est agité, anxieux ou observateur dans de nouveaux lieux ou situations,
- Il réclame votre présence la nuit.
La peur de l’étranger : une réaction naturelle
Souvent liée à l’angoisse de la séparation, la peur de l’étranger peut apparaître en même temps. Bébé se montre méfiant, voire apeuré, face à des visages inconnus. C’est une réaction tout à fait normale ! À cet âge, il distingue désormais les visages familiers des nouveaux, et cela peut générer un stress.
Là encore, l’accompagnement en douceur est la clé : laissez-lui le temps d’observer, ne forcez pas les contacts, et montrez-lui par votre attitude que la personne est digne de confiance. Votre propre calme est un signal rassurant pour lui.
Comment aider bébé à surmonter cette étape ?
Il est tout à fait normal que cette période soit parfois difficile pour les parents aussi. L’important est de rester patient, bienveillant, et d’accompagner bébé en douceur. De plus, il est important aux parents de ne surtout pas éviter cette anxiété de séparation, car, à terme, elle peut nuire au bon développement de l’enfant. Le but est plutôt de l’accompagner en douceur et mettre en place quelques stratégies.
- Créer des rituels rassurants : de la même façon qu’un rituel de sommeil ou de bain, dire au revoir de façon douce et prévisible peut énormément aider bébé. Un petit bisou, une phrase rassurante, et un geste répétitif peuvent devenir de vrais repères. Vous pouvez aussi lui donner repère dans le temps qui pourra l’aider à savoir quand vous reviendrez, comme par exemple après la sieste, le jeu, le repas…
- Favoriser les temps de séparation progressifs : commencez par de courtes absences avec une personne de confiance, puis allongez la durée petit à petit. Cela aide à construire la confiance et montre à bébé que les séparations ne sont pas définitives. Si vous devez aller dans une autre pièce, vous pouvez lui parler pour le rassurer.
- Ne pas répondre longuement aux crises de l’enfant : bébé a surtout besoin d’un cadre rassurant et stable. Essayez de rester calme et clair dans vos messages, sans dramatiser ni prolonger les adieux. Ne montrez pas votre angoisse, mais plutôt de la confiance lorsque vous le confiez à quelqu’un.
- S’assurer que bébé ait bien mangé et dormi : pour éviter d’intensifier les crises.
- Ne partez pas lorsqu’il ne regarde pas ou qu’il dort : même si les adieux sont parfois déchirants, il est important de ne pas partir en cachette, car bébé pourrait vivre cela comme un abandon.
- Proposer un objet rassurant : un doudou, une couverture ou même un petit foulard avec votre odeur peut l’aider à se sentir sécurisé lorsque vous êtes absent. Ce lien sensoriel peut l’aider à faire la transition plus sereinement. Des jeux et activités peuvent également permettre à le distraire.
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L’angoisse de séparation et troubles
Si cela persiste
En principe, l’angoisse de séparation s’atténue naturellement autour de 2 ans, mais chez certains enfants, elle peut persister au-delà. Si l’enfant continue de vivre les séparations comme de véritables déchirements, au point que cela perturbe son quotidien (sommeil, jeux, alimentation, entrée à l’école), il peut être utile de se faire accompagner. Ce n’est pas une faute des parents, ni forcément un trouble grave, mais parfois un besoin de soutien émotionnel plus important.
On appelle cela le trouble d’anxiété de séparation. Dans ces situations, un accompagnement professionnel peut aider à apaiser les tensions et à rassurer l’enfant comme les parents.
Les BABI
De plus, dans d’autres cas, certains bébés vivent les émotions de façon amplifiée. On les appelle les BABI, ou bébés aux besoins intenses. Ces enfants très sensibles ont un grand besoin de contact, pleurent beaucoup, dorment difficilement et réclament une attention constante. Ils réagissent fortement aux séparations, même très brèves, ce qui peut parfois faire croire à une angoisse de séparation “excessive” ou persistante.
Élever un bébé aux besoins intenses peut être profondément déstabilisant. Elle demande une réponse parentale adaptée, avec beaucoup de présence, de rituels très constants, et d’un accompagnement rassurant, notamment dans les phases de séparation. Avec du temps, de la patience et un environnement stable, ils développent souvent une grande maturité émotionnelle et une forte capacité d’attachement.